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Fiche d'élevage Dendrobates auratus - Dendrobate doré

Publié le : 24/07/2019 - Catégories : Dendrobates auratus , Fiches amphibiens , Fiches d'élevage

Nom vernaculaire : 

Dendrobate doré

 

Nom scientifique : 

Dendrobates auratus Girard, 1855

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Répartition : 

On retrouve le dendrobate doré sur un territoire allant du sud-est du Nicaragua (versant Atlantique) au nord-ouest de la Colombie à travers le Costa Rica et Panama. En 1932 il a été introduit à Hawaï, sur l’île Oahu, pour contrer le développement de certains insectes non indigènes. Depuis, il y prospère.

 

Habitat et mœurs 

• Espèce diurne, semi-arboricole et terrestre. Dendrobates auratus habite les plaines humides et les forêts tropicales submontagnardes, jusqu’à 800 m, mais certaines populations de montagne peuvent vivre jusqu’à 1200 m d’altitude. Il ne subit que peu d’amplitude thermique au cours de l’année. Dans les habitats les plus secs du versant du Pacifique, il peut être inactif pendant la saison sèche. On le rencontre, en général, près de l’eau sur des pierres ou dans le sol humide mais aussi dans les plantations de cacaoyer. Il se déplace de préférence au sol, en marchant ou en avançant par petits bonds. Bien qu’il ne soit pas à proprement parler arboricole, il peut grimper sur les arbres ou les buissons, par exemple quand il amène les têtards au cœur de la rosette d’une broméliacée, ou au creux des feuilles d’autres plantes, où il y a toujours de l’eau.

 

Particularités : 

 Dendrobates auratus mesure entre 2,5 et 4,0 cm, rarement plus. Les femelles sont plus grandes que les mâles. 

Comme chez tous les dendrobates, la livrée de D. auratus est aposématique, c’est-à-dire que les couleurs vives qui la caractérisent sont un signe de « danger » pour les prédateurs qui, donc, préfèrent passer leur chemin. En effet, ces grenouilles secrètent sur leur peau un alcaloïde toxique. Pour cette raison, elles sont appelées « poison frog » en anglais. Toutefois, d’une part le terme « poison » est en soi excessif car, en ce qui concerne le genre Dendrobates, seulement l’ingestion semble pouvoir avoir des conséquences graves. D’autre part, en captivité les dendrobates perdent une grande partie de leur toxicité car les alcaloïdes à la base de leur « poison » sont d'origine exogène, c’est-à-dire produits hors de leur corps. Ils viendraient d'insectes toxiques dont ils se nourrissent, comme certaines fourmis. Il suffit donc de se laver les mains après les avoir touchés.

Selon la distribution géographique, il existe un grand éventail de couleurs et de motifs (polymorphisme chromatique): plus de 15 différents morphes de coloration auraient été recensés. Certaines populations peuvent arborer des couleurs mélangées de vert pomme métallique (70%) et de noir sous forme de bandes ou taches irrégulières (30%) mais parfois les pourcentages sont inversés et le noir est majoritaire. D’autres variétés ont une pigmentation bleu soutenu à la place du vert et d’autres encore arborent une magnifique livrée majoritairement cuivre avec des traces de vert pomme ; parfois aussi les bandes noires peuvent être remplacées par des points. On trouve également des morphes marron avec des taches crème ou jaune-vert, noirs avec des bandes, taches ou points vert-jaune, verts ou blancs….  Le dendrobate doré possède au bout des doigts des disques adhésifs qui lui permettent de grimper avec aisance. En captivité la maturité sexuelle apparait entre 16 et 18 mois.

• L'espérance de vie serait entre 5 et 10 ans.

 

Maintenance : 

• Pour accueillir un couple de dendrobates dorés on doit prévoir un terrarium de type tropical humide qui mesure, au minimum, 50 x 40 x 40 cm. Le terrarium sera agencé avec une végétation naturelle de plantes épiphytes (orchidées, broméliacées…), fougères, ficus, philodendrons ou certaines plantes d’aquarium. Des racines imputrescibles et/ou écorces de chêne-liège permettront aux plantes de se fixer, tout en contribuant à l’esthétique de l’ensemble. Le substrat sera composé de fibre de coco ou de tourbe et d’une couche superficielle de mousse ou sphaigne. Un récipient d’eau est nécessaire mais il ne doit pas être trop profond pour éviter les noyades : les dendrobates sont de piètres nageurs. L’hygrométrie sera élevée, de l’ordre de 80-90%, maintenue à l’aide d’un système de brumisation automatique ou, à défaut, de vaporisations biquotidiennes. Le terrarium devra être correctement aéré pour éviter les proliférations bactériennes et mycosiques. Un néon UVA (ou un tube fluorescent de type horticole) allumé pendant 12 heures par jour assurera une bonne luminosité, pour les plantes aussi. 

• Les températures varieront entre 24 et 26°C le jour et entre 20 et 22°C la nuit.

 

Alimentation : 

En milieu naturel les dendrobates se nourrissent d’invertébrés, fourmis, coléoptères, myriapodes, acariens. En captivité on leur proposera chaque jour des drosophiles, des collemboles et cloportes tropicaux, des micro-grillons, des bruches du haricot…

 

Protection : 

Cette espèce est classée en annexe II de la Convention de Washington (CITES) et en annexe B du règlement européen (UE).

Afin de préserver la vie sauvage, l'animal dont vous venez de faire l'acquisition ne doit pas être relâché dans le milieu naturel

© Cette fiche d'élevage est protégée par des droits d'auteur. Toute reproduction, même partielle, est interdite.

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