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Fiche d'élevage Basiliscus plumifrons - Basilic vert

Catégories : Basiliscus plumifrons , Fiches d'élevage , Fiches lézards
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Nom vernaculaire :  

Basilic vert

 

Nom scientifique : 

Basiliscus plumifrons Cope, 1876

 

Répartition : 

Basiliscus plumifrons est présent sur une partie de l’Amérique centrale, c’est–à–dire l'est du Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et la moitié ouest de Panama.

 

Habitat et mœurs : 

Le biotope de prédilection de Basiliscus plumifrons est caractérisé par les forêts tropicales de l’Amérique centrale, notamment les territoires qui longent les cours d’eau, rivières et bassins, riches en végétation, arbres et broussailles. Des espaces toutefois assez ouverts où l’animal peut aisément s’exposer au soleil. Basiliscus plumifrons vit au niveau de la mer jusqu’à 700 m d’altitude.

Les températures sont les mêmes tout le long de l’année. Au cours de la journée, les températures minimales varient, en moyenne, de 20 à 22 °C, tandis que les températures maximales varient, en moyenne, de 31 à 34 °C.

Il existe une véritable saison des pluies de juin jusqu’en octobre.

 

Particularités : 

• Basiliscus plumifrons peut atteindre une longueur totale de 80 cm, avec une longueur museau–cloaque de 24 cm maximum. Toutefois, un individu d’une longueur totale de 92 cm a été observé. 

Le museau est allongé, les yeux sont relativement grands, l’ouverture auriculaire est bien visible. Le long du dos les écailles sont granuleuses, tandis que celles de la partie inférieure du corps sont lisses ou imbriqués. Le mâle possède une grande crête en demi–cercle sur le dos (haute jusqu’à 6 cm) et une deuxième sur la queue, tandis qu’au bout du crâne il existe deux crêtes, une antérieure plus petite et une postérieure, allant jusqu’à la nuque, plus grande et haute. D’ailleurs, le mot basilic provient de grec "basilikon" qui veut dire petit roi. Cet attribut est constitué d’écailles superposées sans soutien osseux. La femelle est plus petite que le mâle ; sa crête crâniale, beaucoup plus réduite, est unique tandis que les autres crêtes sont tout juste ébauchées. Cette différence morphologique flagrante permet de distinguer aisément le mâle de la femelle.  Les pores fémoraux et préanaux sont absents.

• A la fois arboricole et aquatique, très agile et svelte, le basilic vert possède de longues pattes postérieures pour grimper rapidement sur les arbres ; les longs doigts pourvus d’écailles élargies favorisent la natation. Le corps est allongé et comprimé latéralement, la crête dorsale ainsi que la longue queue sont également des atouts majeurs dans les déplacements aquatiques. De plus, Basiliscus plumifrons utilise sa morphologie particulière pour courir en s’appuyant sur ses seules pattes postérieures, non seulement sur la terre ferme (une singularité qu’il partage avec d’autres lézards comme l’agamidé Chlamydosaurus kingii) mais également sur l’eau. Il est ainsi capable, pour fuir les prédateurs, de se déplacer à la vitesse remarquable de 12 km/h sur une distance de 400 m sur la surface calme d’un étang. Ceci est possible grâce à la vitesse de déplacement et au coussin d’air qui se forme entre ses doigts « palmées » et la surface de l’eau. Cette caractéristique spectaculaire est à l’origine de son nom vernaculaire de « lézard Jésus Christ ». En d’autres occasions, quand il est dérangé, il peut quitter précipitamment les branches sur lesquelles il demeure en plongeant dans les cours d’eau sous–jacents.

La coloration de fond du dos et de la tête est vert–bleu chatoyant avec des ocelles blanc–bleu brillants, souvent disposés en rangées longitudinales, et des bandes transversales noires sur la crête dorsale qui peuvent se prolonger sur les flancs par des taches foncées. La partie postérieure de la queue est traversée par des anneaux foncés. Le ventre est jaunâtre à blanc. Les yeux, caractéristiques, sont jaunes ou jaune–orangés : c’est pour cette raison aussi que chez les indiens d’Amérique centrale le basilic était considéré comme un animal diabolique !

• Espérance de vie : serait de 15/20 ans. 

 

Maintenance : 

• Les dimensions d’un terrarium adapté pour maintenir un couple de Basiliscus plumifrons adultes doivent être, au minimum, 130 x 130 x 180 cm. 

Deux mâles ne peuvent cohabiter. Etant donné le caractère arboricole de ces lézards, la hauteur sera toujours privilégiée par rapport à la longueur ou à la profondeur. Un grand bac d’eau sera disposé sur le sol et situé de manière à pouvoir être facilement nettoyé, vu que ces animaux défèquent dans l’eau. La « corvée » constituée par le changement quotidien de l’eau est compensé par l’avantage de garder, d’une manière générale, le sol propre… Le substrat est simplement composé d’une couche de fibre de coco ou tourbe. Des abris, constitués, par exemple, par des écorces de chêne–liège, seront agencés en hauteur ou à terre : les basilics, de nature assez craintive, pourront s’y cacher et dormir en sécurité quand ils se sentent en danger. Des branches solides seront aménagées afin de permettre aux lézards de grimper et demeurer en hauteur, ainsi qu’ils le font en milieu naturel. Elles pourront être agrémentées de plantes en plastique que l’animal utilisera aussi pour se cacher. 

• La disposition des branches doit en outre leur permettre de se placer à une distance suffisante pour profiter des UVA et UVB émis par la ou les sources lumineuses. Pendant la journée, la température sera de 32 °C au point chaud et 25 °C au point frais. La nuit elle peut descendre à 15–20 °C.

La photopériode ne témoigne pas nettement de l’évolution des saisons : elle sera de 11h en hiver et de 13h en été. En revanche, les saisons seront marquées par un changement dans l’hygrométrie. En été, les vaporisations seront plus fréquentes et abondantes qu’en hiver.

Comme pour tout terrarium tropical, les aérations doivent être suffisantes pour éviter une excessive prolifération de bactéries, moisissures, champignons.

 

Alimentation : 

Basiliscus plumifrons est essentiellement insectivore. La base de son alimentation en terrarium sera constituée de grillons (Acheta domesticaGryllus bimaculatusGryllus assimilis), blattes (Blaptica dubiaBlaberus atroposGromphadorrhina (blatte souffleuse de Madagascar), Nauphoeta cinerea), criquets (Locusta migratoriaShistocerca gregaria), larves de Zoophobas morio et de Tenebrio molitor (vers de farine, ces derniers en quantité limitée car trop chitineux et pas très nutritifs). De temps en temps, on peut lui proposer également des souriceaux, petits poissons, cuisses de grenouilles, tout en sachant que ces aliments, très riches en protéines, peuvent être dangereux pour sa santé s’ils deviennent l’essentiel de sa diète. Une nourriture hypercalorique peut être source d’obésité et/ou de maladies métaboliques (gouttes viscérale et articulaire). Par ailleurs, il est recommandé de proposer aux basilics, de temps à autre, également des fruits bien mûrs comme pêches, abricots, bananes, figues, melon etc., même s’ils ne sont pas consommés systématiquement.

 

Protection : 

Cette espèce ne bénéficie d’aucune mesure de protection internationale.

Afin de préserver la vie sauvage, l'animal dont vous venez de faire l'acquisition ne doit pas être relâché dans le milieu naturel

© Cette fiche d'élevage est protégée par des droits d'auteur. Toute reproduction, même partielle, est interdite.

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