Recherche

Fiche d'élevage Ambystoma mavortium - Salamandre tigrée du Texas

Publié le : 24/07/2019 - Catégories : Ambystoma mavortium , Fiches amphibiens , Fiches d'élevage

Nom vernaculaire : 

Salamandre tigrée barrée ou Salamandre tigrée du Texas

 

Nom scientifique : 

Ambystoma mavortium mavortium (Baird, 1850) anciennement Ambistoma tigrinum mavortium

Voir nos spécimens

 

Répartition :

L’aire de répartition de la salamandre tigrée du Texas va du centre du Nebraska à travers le Kansas et l’Oklahoma jusqu’au Texas méridional au sud et jusqu’au centre du Colorado et du Nouveau Mexique, à l'ouest.

 

Habitat et mœurs :

En raison de sa zone de distribution relativement vaste, cet urodèle occupe des habitats variés où le sol est sablonneux ou friable. Au Nouveau Mexique, l’espèce évolue dans les broussailles du désert à 900-1500 m d’altitude comme dans les forêts de sapin à 2500-3000 m d’altitude (jusqu’à 3355 m d’altitude). En général, son biotope comprend aussi bien les forêts décidues et les forêts de conifères que les champs ouverts, les zones broussailleuses, les prairies alpines et subalpines, les prés ou les zone désertiques et semi-désertiques. On peut généralement trouver la salamandre tigrée dans des écosystèmes d’eau calmes à renouvellement lent, là où elle trouve le milieu adapté à la reproduction : près des fossés, des mares temporaires, des cours d’eau lents, des réservoirs aménagés pour le bétail, des étangs des carrières, des élevages de poissons, des plans d’eau alimentés par les sources et/ou les lacs subalpins. Néanmoins, elle ne s’aventure que rarement dans l’eau si des poissons prédateurs sont présents. Elle ne parait pas souffrir de l’urbanisation ou des activités agricoles car elle peut s’accommoder de la présence humaine si, toutefois, la pollution n’est pas trop élevée.

Pendant la saison sèche, notamment en été, les salamandres adultes restent sous terre, dans des terriers creusés par leurs soins ou par des rongeurs, ou se cachent dans des gros troncs, sous les rochers, des planches ou n’importe quel autre détritus. Le temps humide ou pluvieux peut inciter le retour d’une activité terrestre qui sera généralement crépusculaire et/ou nocturne. D’une manière générale, l’activité reproductive (les femelles son matures à l’âge d’un, deux ou trois ans, selon l’altitude à laquelle elles évoluent) est stimulée par l’augmentation de la température conjuguée à un sol détrempé par la fonte des neiges et/ou par les pluies printanières. Suite à ces changements environnementaux, les salamandres quittent leurs refuges hivernaux et migrent vers les plans d’eau, leurs sites de reproduction. La ponte a lieu dans l’eau ; les œufs sont ainsi sujets à la prédation.

 

Particularités de la salamandre tigrée du Texas:

• Taille adulte: Avec une longueur totale de 35 cm au maximum (27 cm en moyenne), la salamandre tigrée est peut-être la plus grande salamandre terrestre au monde. Le corps aplati est larges est massif, la tête également large et aplatie est peu distincte du cou, la bouche est large. La peau est lisse, sans verrues. La présence de griffes témoigne de ses mœurs fouisseuses.

Ce qui caractérise la sous-espèce A. m. mavortium est la présence de bandes transversales jaunâtres à jaunes sur une pigmentation de fond brun foncé à noire. Ces bandes sont en général assez larges, au point de suggérer le nom vernaculaire de Salamandre tigrée barrée, mais leur épaisseur peut varier selon les populations. Elles peuvent être plus ou moins unies ou brisées en formant ainsi des gros tirets jaunes allongés transversalement. Le bout du museau est jaune tandis que les membres sont bariolés de larges taches noires et jaunes. Les yeux, globuleux et proéminents mais assez petits, sont souvent entourés de noir et ils ont l’iris jaune. Les griffes sont noires. On reconnaît les mâles adultes par la queue plus longue et plus comprimée latéralement et, surtout, par le cloaque plus développé formant deux renflements à la base de la queue.  

Longévité: 20 ans

Mode de vie sociale: solitaire mais peut vivre à plusieurs 

 

Maintenance :

• Cet urodèle de grande taille est maintenu dans un terrarium mesurant 90 x 60 x 50 cm au minimum pour un couple. Le substrat est disposé sur une épaisseur importante (10-15 cm) de façon que l’animal puisse éventuellement s’y enfouir. Le substrat peut être du coco, du terreau ou un mélange de coco/terreau + sable ; il sera maintenu humide, mais pas détrempé, sur une moitié et plus sec sur l’autre moitié. Des feuilles mortes ou de la sphaigne peuvent être placées particulièrement du côté humide. Des cachettes sont également présentes. Un bac d’eau est nécessaire, aussi pour maintenir une bonne humidité dans le terrarium. On peut également envisager un aquaterrarium avec un tiers aquatique et deux tiers terrestre, mais ce n’est pas nécessaire (en dehors de la période reproductive, naturellement) : ce qui est réellement nécessaire est maintenir une partie du substrat humide. Des vaporisations peuvent être envisagées.

L’éclairage et le rayonnement UVB dans le terrarium ne sont pas indispensables si le cycle jour/nuit est assuré par la lumière du jour et si les proies sont bien alimentées et/ou supplémentées avec du calcium (presque à chaque repas) et des vitamines (maximum 1x/15jours).

• Les températures ne doivent pas être trop élevées, idéalement entre 18 et 23°C. Des températures de 26°C ou plus maintenues pendant longtemps peuvent provoquer la mort de l’animal. Toutefois cette espèce peut supporter des pics de température élevés si les individus ont la possibilité de s’enterrer. Une période de repos hivernale est souhaitable, pendant laquelle la salamandre est maintenue à 5°C environ.

 

Alimentation :

Cette salamandre carnivore et gloutonne se nourrit, en milieu naturel, de presque tout ce qu’elle peut capturer et avaler, y compris escargots, vers de terre, sangsues, têtards, œufs d’amphibiens, écrevisses, souris, scorpions, poissons… En captivité elle peut être alimentée tous les 3/4 jours avec insectes, vers de terre, limaces, cloportes… et, de temps en temps, souriceaux (pinkies) ou larves de la teigne de ruche (Galleria mellonella). Il faut cependant faire très attention à ne pas trop la nourrir car elle tend facilement à devenir obèse.

 

Protection :

Cette espèce ne bénéficie d’aucune mesure de protection internationale.

Afin de préserver la vie sauvage, l'animal dont vous venez de faire l'acquisition ne doit pas être relâché dans le milieu naturel

© Cette fiche d'élevage est protégée par des droits d'auteur. Toute reproduction, même partielle, est interdite.

Veuillez vous connecter pour noter cet article

Partager ce contenu

Suivez-nous sur Facebook