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Fiche d'élevage Adelphobates galactonotus - Dendrobate galactonotus

Publié le : 24/07/2019 - Catégories : Adelphobates galactonotus , Fiches amphibiens , Fiches d'élevage

Nom vernaculaire : 

Dendrobate galactonotus ou Dendrobate du Tapajós

 

Nom scientifique : 

Adelphobates galactonotus (Steindachner, 1864) anciennement Dendrobates galactonotus

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Répartition : 

Cette espèce est endémique du nord du Brésil ; on peut notamment la trouver entre le fleuve Amazone et le fleuve Tapajós, dans les états brésiliens du Pará, Maranhão, dans le nord du Mato Grosso, et le nord de l’état du Tocantins. Elle vit à des altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à 600 m (Serra de Carajás).

 

Habitat et mœurs 

Espèce diurne, semi-arboricole et terrestre. Adelphobates galactonotus habite les forêts tropicales humides de plaine, notamment la « terra firme » brésilienne à savoir la zone de la forêt qui n’est pas inondée par la crue en période de hautes eaux. La « terra firme » est caractérisée par des sols vieillis et pauvres, mais assez bien drainés. Elle constitue la majeure partie de la forêt amazonienne. D’une manière générale, il vit sur ou dans la litière de feuilles mortes. Il affectionne particulièrement les endroits où pousse le noyer d’Amazonie (Bertholletia excelsa) : dans ces parcelles de forêt plusieurs individus se rassemblent entre les amoncèlements de cosses vides des noix du Brésil. En effet, ces dernières sont souvent remplies d’eau et peuvent ainsi être utilisées pour y déposer les têtards. On peut également les trouver dans les plantations de manioc. Il se déplace de préférence au sol, en marchant ou en avançant par petits bonds. Bien qu’il ne soit pas à proprement parler arboricole, il peut grimper sur les arbres ou les buissons, par exemple quand il amène les têtards au cœur de la rosette d’une broméliacée, ou au creux  de feuilles d’autres plantes, où il y a toujours de l’eau. C’est le mâle qui accompli cette tâche en transportant un ou deux têtards à la fois sur son dos.

 

Particularités : 

En 2006, sur la base d’analyses génétiques, Grant et al. ont considéré que Dendrobates galactonotus (ainsi que deux autres espèces, D. castaneoticus et D. quinquevittatus) devait être classé dans un genre à part, Adelphobates. Toutefois, plusieurs particularités morphologiques et comportementales rapprochent cette espèce à Dendrobates tinctorius.

Adelphobates galactonotus est un dendrobate de grande taille : 3,5 à 4,0 cm en moyenne, 4,2 cm au maximum. Les femelles sont légèrement plus grandes que les mâles. Cette espèce vit entre 5 et 10 ans.

Comme chez tous les dendrobates, la livrée d’Adelphobates galactonotus est aposématique, c’est-à-dire que les couleurs vives qui la caractérisent sont un signe de « danger » pour les prédateurs qui, donc, les évitent. En effet, ces grenouilles secrètent sur leur peau un alcaloïde toxique. Pour cette raison, elles sont appelé « poison frog » en anglais. Toutefois, d’une part le terme « poison » est en soi excessif car seulement l’ingestion semble pouvoir avoir des conséquences graves. D’autre part, en captivité les dendrobates perdent une grande partie de leur toxicité car les alcaloïdes à la base de leur « poison » sont d'origine exogène, c’est-à-dire produits hors de leur corps. Ils viendraient d'insectes toxiques dont ils se nourrissent, comme certaines fourmis. Il suffit donc de se laver les mains après les avoir touchés.

Selon la distribution géographique, il existe un grand éventail de couleurs (polymorphisme chromatique) qui peuvent aussi être plus ou moins étendues sur le corps. En général, les individus d’une même population arborent la même couleur mais dans un pourcentage variable d’un individu à l’autre. Souvent, le corps est noir avec une large tache pigmentée de couleur contrasté, crème, bleu-ciel, jaune citron, jaune orangé, orange, rouge vif, rouge brique, avec toutes le nuances propres à ces couleurs. Cette tache part généralement du bout du museau, passe au-dessus des yeux et s’étale sur le dos et une partie plus ou moins étendue des flancs ; parfois on la retrouve aussi sur le côté dorsal des membres postérieurs, mais parfois elle est presque absente et la pigmentation dominante est le noir. Les différents morphes tiennent aussi compte du pourcentage de "couverture" de cette tache sur le dos, les flancs et/ou les membres ; en particulier, on parle d’individus « wedge » quand la coloration vive est présente uniquement sur le dos. Toutefois, on trouve également des morphes entièrement orange ou jaunes ou blancs/bleutés, ces derniers étant appelés « moonshine » (mais il ne s’agit pas d’individus albinos).

Le ventre est souvent noir mais il peut présenter aussi en partie la pigmentation du dos.

Le dendrobate galactonotus possède au bout des doigts des disques adhésifs qui lui permettent de grimper avec aisance ; ces disques sont plus grands chez les mâles.

 

Maintenance : 

Pour accueillir un couple d’Adelphobates galactonotus on doit prévoir un terrarium de type tropical humide qui mesure, au minimum, 50 x 40 x 40 cm. Le terrarium sera agencé avec une végétation naturelle de plantes épiphytes (orchidées, broméliacées…), fougères, ficus, philodendrons ou certaines plantes d’aquarium. Des racines imputrescibles et/ou écorces de chêne-liège permettront aux plantes de se fixer et tout en contribuant à l’esthétique de l’ensemble. Le substrat sera composé de fibre de coco ou de tourbe et d’une couche superficielle de mousse ou sphaigne. Un récipient d’eau est nécessaire mais il ne doit pas être trop profond pour éviter les noyades : les dendrobates sont de piètres nageurs. L’hygrométrie sera élevée, de l’ordre de 80-90%, maintenue à l’aide d’un système de brumisation automatique ou, à défaut, de vaporisations biquotidiennes. Le terrarium devra être correctement aéré pour éviter les proliférations bactériennes et mycosiques. Un néon UVA ou un éclairage LED performant (ou un tube fluorescent de type horticole) allumé pendant 12 heures par jour assurera une bonne luminosité, pour les plantes aussi. 

• Les températures varieront entre 24 et 27°C le jour et entre 22 et 25°C la nuit.

 

Alimentation : 

En milieu naturel les dendrobates se nourrissent d’invertébrés, fourmis, coléoptères, myriapodes, acariens. En captivité on leur proposera tous les jours des drosophiles, des collemboles et cloportes tropicaux, des micro-grillons, des bruches du haricot…

 

Protection : 

Cette espèce est classée en annexe II de la Convention de Washington (CITES) et en annexe B du règlement européen (UE).

Afin de préserver la vie sauvage, l'animal dont vous venez de faire l'acquisition ne doit pas être relâché dans le milieu naturel

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