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Fiche d'élevage Agrionemys horsfieldii - Tortue des steppes

Publié le : 24/07/2019 - Catégories : Agrionemys horsfieldii , Fiches d'élevage , Fiches tortues

Nom vernaculaire

Tortue des steppes

 

Nom scientifique

Agrionemys horsfieldii, Gray 1844 (anciennement Testudo horsfieldii)

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La répartition des tortues des steppes

La tortue des steppes possède une aire de répartition très vaste qui couvre une grande partie de l’Asie Centrale (5 000 000 km²), de la mer Caspienne aux contreforts himalayens. Elle est connue des pays suivants : l’Afghanistan, la Chine, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Pakistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan.

 

Habitat et mœurs : 

Elle vit dans des milieux désertiques et steppiques variés, à des altitudes comprises entre 200 et 2500 mètres. La tortue des steppes est confrontée à des contraintes thermiques extrêmes (plus de 40°C d’amplitude thermique quotidienne au début du printemps par exemple). Le milieu désertique et steppique dans lequel elle évolue se caractérise par des hivers très froids ainsi que des étés très chauds. Pour faire face à ces contraintes climatiques sévères, la tortue des steppes a adopté une stratégie adaptative des plus rigoureuses : elle s’enterre dès que les conditions deviennent défavorables. Elle trouve dans le sol souvent sableux une température tempérée lui permettant d’attendre le retour de conditions propices à son activité. À partir de la mi-mars, sortant de sa torpeur hivernale, elle engage un contre la montre. Il lui faut s’alimenter pour reprendre des forces, assurer une reproduction nécessaire à la survie de son espèce et reconstituer ses réserves qui l’aideront à affronter les rigueurs estivales et hivernales futures. Ces différentes phases se réalisent en un temps record d’à peine trois mois et demi, entre mars et début juin. Les neufs mois restant, la tortue des steppes demeure enterrée dans le sable, à 50 cm de profondeur. Selon les études menées par des chercheurs français, la tortue des steppes se nourrit principalement de plantes toxiques pour les mammifères herbivores dans le but de limiter les nombreux parasites qui se développent dans son tube digestif.

 

Particularités des tortues de steppes : 

• Taille adulte: Les femelles, plus grandes, atteignent 28 cm de long pour un poids de 2 kg. La tortue des steppes montre une morphologie adaptée à une vie fouisseuse intense : une carapace basse et circulaire, et des pattes avant courtes et robustes. Les membres antérieurs sont terminés par quatre doigts à chaque main et par quatre griffes. La couleur de sa carapace varie du brun à l’olivâtre avec des taches noires plus ou moins étendues qui partent de l’aréole.

• Longévité: 50 ans

• Mode de reproduction: ovipare

• Mode de vie sociale: solitaire mais vit facilement en groupe

 

Maintenance : 

• Espèce diurne et héliophile, A. horsfieldii a besoin de beaucoup de lumière et de rayonnement UVB.

Les conditions de maintenance sont différentes pour les jeunes et pour les adultes. Les jeunes tortues des steppes sont élevées dans un terrarium chaud et légèrement humide.

• Le terrarium est divisé en deux parties : un point chaud à 32°C-35°C et un point plus frais  à 25°C. La nuit, la température est abaissée entre 20°C et 23°C. L’hygrométrie ne doit pas être inférieure à 70-80% durant au moins les deux premières années. Des études ont montré que la maintenance des jeunes de cette espèce dans un milieu trop sec engendre des excroissances pyramidales de la dossière (partie supérieure de la carapace) le plus souvent irréversibles. Le terrarium pour tortue comporte une couche assez épaisse d’écorces de pin ou fibres de coco légèrement humides. Les animaux s’y enfoncent et y demeurent de longs moments. Les spécimens plus âgés ou adultes peuvent être maintenus à l’extérieur dans un enclos spécialement aménagé.

• Si les jeunes tortues de cette espèce doivent être élevées dans des conditions légèrement humides, en revanche les adultes redoutent sous notre climat une atmosphère froide et humide. Il convient donc d’adapter les conditions de maintenance : la mise en place d’une petite serre dans un enclos extérieur permet aux animaux de se réfugier au sec. Cette serre peut être également utilisée comme abri hivernal. L’enclos pour les adultes est construit dans un lieu sec et ensoleillé. L’herbe est tondue régulièrement de manière à la maintenir rase. Une herbe trop haute conserve l’humidité qui s’avère néfaste pour les spécimens adultes (notamment pendant les mois frais et instables de mars et avril). L’enclos possède de nombreuses cachettes (plantes, arbustes, rochers et buses enterrées) où les tortues viennent se réfugier. Veillez à ce que la clôture de l’enclos possède des fondations suffisantes pour éviter à ces tortues fouisseuses de fuir en creusant. Ne sous-estimez pas leur capacité à contourner les obstacles de quelque nature qu’ils soient. Il est indispensable de l’élever séparément car elle s’hybride avec la tortue d’Hermann (Testudo hermanni).

Pour les tortues qui se sont adaptées, l’hibernation se déroule normalement du mois d’octobre au mois de mars/avril. Il faut être vigilant pendant les entre saisons (mars-avril et octobre) où la température et l’hygrométrie varient considérablement. Il est préférable de les maintenir dans un abri spécifique (petite serre) en leur donnant la possibilité de sortir si les conditions météorologiques le permettent. Les températures dans cette période d’hivernage devront être relativement stables et comprises entre 5 et 10°C. Les températures ne doivent pas être trop basses sous peine de causer des lésions irréversibles au cerveau de la tortue, ni trop haute ce qui pourrait la faire sortir de son sommeil. 

• Si cette espèce peut supporter de sauter une hibernation, il faudra la faire hiberner les années suivantes. En effet, ces tortues sont "faites" pour stopper leur métabolisme tout l'hiver. Si ce dernier reste haut en permanence, la tortue grandit trop vite (engendrant une croissance déséquilibrée et des malformations) et son espérance de vie sera raccourcie en fonction. Sans cela, cette espèce peut vivre jusqu'à 30 ans et plus. 

En plus de la serre, selon les températures de votre région, il est aussi possible de placer la tortue dans une caisse (en polystyrène par exemple pour l'isolation) remplie de terre et de foin ou de feuilles mortes (qui, en se décomposant permettent de garder une température stable). La caisse sera ensuite placée dans un endroit sec type garage ou grenier (toujours entre 5 et 10°C). Un thermomètre à sonde peut servir à mesurer la température en permanence à l'endroit où dort la tortue.

• A chaque début et fin d'hibernation, il faudrait passer par une phase de transition si la tortue est élevée en intérieur afin qu'elle ne passe pas d'un seul coup des températures d'une maison chauffée au froid de l'hiver.  Veiller également à stopper les nourrissage 7 à 15 jours avant de la faire entrer en hibernation, la tortue doit vider son tube digestif pour éviter que les aliments pourrissent une fois le métabolisme au repos. 

Tortue des steppes : Nourriture 

La tortue des steppes est une espèce omnivore qui se nourrit d’une grande variété de plantes tout en incluant des aliments carnés glanés au fil de ses maraudes. Le régime alimentaire des jeunes comprend des végétaux tels que le plantain, pissenlit, laiteron, trèfle et tous autres aliments riches en calcium. Parallèlement, il est judicieux de leur proposer des aliments d’ordinaire réservés aux poussins. Ces farines à base de protéines végétales sont appréciées par les jeunes tortues. Et le bénéfice qu’elles en tirent se reflète sur leur croissance harmonieuse. Une petite coupelle remplie de cette farine est placée quotidiennement à la disposition des animaux en guise de complément, un os de seiche peut aussi être donné. Les juvéniles devront être nourries quotidiennement. 

Pour ce qui concerne les adultes, ils doivent bénéficier d’un enclos extérieur leur permettant de brouter à volonté les herbes présentes naturellement. Un complément de végétaux est à proposer en quantité et cela quotidiennement : endives, mâche, cresson, chicorée frisée, fanes de navet et de radis, raquettes du figuier de Barbarie, feuilles de brocoli, feuilles de mûrier et de ronces, blettes, rutabaga, chou frisé, feuilles de betterave, tiges de brocoli, épinards, céleri en branche, figues sèches, oranges épluchées, figues de Barbarie etc… Il faut éviter la distribution de tomates, melons, pêches, salades ou tous autres légumes riches en eau et pauvres en calcium (risque de diarrhée). La tortue des steppes est une espèce de milieux secs et il convient toujours de garder à l’esprit cette réalité lorsqu’on la nourrit : préférer des végétaux frais aux aliments riches en eau. Cependant, il n’est pas interdit de leur proposer deux à trois fois par mois, notamment lors des canicules d’été, des fruits ou des légumes de saison. Tout est affaire de fréquence et de dosage. On peut ajouter en complément des granulés de qualité (Zoo Med ou Komodo) pour tortues terrestres.

 

Protection : 

Elle est inscrite à l’annexe II de la CITES, et à l’annexe B du règlement communautaire.

Afin de préserver la vie sauvage, l'animal dont vous venez de faire l'acquisition ne doit pas être relâché dans le milieu naturel

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